Je voulais parler de notre peur face à l’échec et à la chute par une analogie avec la pratique du skateboard. Quand on fait du skate, on tombe.
On commence à accepter que la chute fait partie de la vie.

En faisant du skate on apprend à se confronter à l’échec.

Je lie la chute et l’échec, puisque lorsqu’on tombe, on perd nos repères.
Quand nous tombons, nous faisons face à notre solitude. Si la chute est longue, nous avons le temps de faire face à cet échec, et à l’approche de la mort. Si la chute est courte, nous avons peur après coup : nous avons peur d’oublier qu’il faut sans cesse envisager la possibilité de la chute, peur de ne pas avoir assez peur. Nous avons peur de nos moments d’absence, de maladresse, qui nous mettent en danger.

La pratique du skateboard consiste à jouer avec la limite de la chute, à trouver un équilibre entre l’objet, soi et le monde qui l’entoure.

La chute devient alors un jeu, et non pas un échec.