Le Schmilblick est, selon l’inventeur du terme, Pierre Dac, un objet “rigoureusement intégral” dont le caractère “bassement utilitaire” n’a jamais été envisagé. En somme, un objet parfaitement inutile et donc absolument indispensable. En se réappropriant ce terme, et parce qu’il faut bien avancer, Le Schmilblick, collectif d’artistes transdisciplinaires de plusieurs régions, revendique son hétérogénéité et son rejet de l’utilitarisme.

“Rigoureusement intégral”, le Schmilblick l’est par son attachement aux créations de tous genres. Spectacle, arts visuels, éditions, musique, nous nous intéressons à toutes les formes d’expressions, et particulièrement à celles qui relèvent du mélange des genres, de l’inclassable, qui obéissent à des logiques de collage. Convaincu.e.x.s de la nécessité d’opérer à côté de nos pratiques, nous construisons pour cela des cadres de travail et de production qui permettent l’émergence de ces nouvelles formes. La mutualisation des moyens matériels et humains, le partage d’informations et la formation par les pairs sont autant de moyens que nous mettons en œuvre pour faire du Schmilblick un lieu de rencontre autour d’une envie artistique commune.

Cette ligne artistique commune porte sur les marges et leurs représentations, en lien direct avec nos interrogations sur la transdisciplinarité. Dans la continuité d’une attention à l’inclassable, les créations que nous portons ont pour point commun de s’attacher, d’une manière ou d’une autre, à l’existence de ce qui se passe en périphérie. Il s’agit pour nous d’ouvrir des ailleurs, aussi bien fantastiques que politiques et géographiques. Le Schmilblick revendique les décentrements, du regard, de l’écoute, des êtres et des fictions. 

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