Notre héros reçoit un appel téléphonique de sa sœur. Il est dérangé en pleine séance de sport matinal, alors qu'il écoute un podcast sur le mythe d'Hercule.
Sa sœur lui rappelle que leur mère rentre ce soir de l'hôpital. Elle aimerait qu'il l'aide à s'occuper de la maison, pour qu'elle soit propre avant qu'elle n'arrive.
Le frère se lance alors dans 12 tâches ménagères, sur le rythme de son podcast mythologique. Le parallèle s'opère et il transforme ses actions en prouesses mythiques.
Mais une fois arrivé à la dernière tâche, il ne parvient pas à l'accomplir. C'est pourtant la seule tâche qu'il connaissait auparavant: utiliser sa force brute pour ouvrir un bocal.
À force d'acharnement sur des ouvrages réservés à sa sœur ou sa mère, il se retrouve désemparé face à un adversaire qu'il lui était d'habitude facile d'affronter.
Sa virilité est touchée, sa force ne fonctionne plus.



L'idée de cette forme marionnettique est venue d'une situation quotidienne dans la cuisine : la difficulté d'ouvrir un bocal. Ouvrir un pot de cornichons peut devenir un bras de fer très sérieux entre des membres d'un même foyer.

Pour déployer la question de la répartition des tâches ménagères, la situation les fait sortir du quotidien pour les amener vers la mythologie et les douze travaux d'Hercule.
Le jeu marionnettique en découle naturellement : comment transformer une serpillière en l'hydre de Lerne, ou un fer à repasser en taureau de Minos…

Un rapprochement qui travaille et interroge la façon dont nos sociétés se sont construites autour de mythes, une question chère au metteur en scène.